Intervention 17/04/2012 - je voudrais d'abord, bien sûr, remercier notre rapporteur, Richard Howitt, car je crois que je n'ai jamais eu l'occasion de travailler dans un tel climat et je n'avais encore jamais vu, je crois, un rapporteur pousser à ce point la volonté de compromis, y compris en tentant de concilier l'inconciliable quelquefois. Ce rapport est important car il marque une volonté forte d'avancer sur les exigences que devraient avoir le Parlement européen et, plus largement, l'Union européenne en matière de droits de l'homme. Il insiste notamment sur la nécessité de mettre en conformité les politiques internes et externes de l'Union européenne en ce domaine, et nous savons qu'il y a fort à faire. Car, avant de donner des leçons au monde entier, il faut effectivement commencer à balayer devant sa porte et l'hypocrisie est souvent de mise sur ces bancs.
Ce rapport insiste aussi très largement sur la nécessité de mettre effectivement en œuvre les clauses relatives à la démocratie et aux droits de l'homme qui ne doivent pas être là juste pour se donner bonne conscience. Elles ne servent effectivement à rien si elles sont systématiquement sacrifiées, sans cesse, sur l'autel du libéralisme économique. Là aussi, dans les faits, nous savons ce qu'il en est.
Je ne partage pas l'ensemble des satisfecit que notre rapporteur vous décerne, Madame Ashton, et je m'en excuse, notamment sur la politique européenne de voisinage.